Depuis que je suis petite, j’essaie de me conformer à ce que les autres attendent de moi.
Petite fille, j’avais beaucoup de mal avec l’école, mais je suis rentrée dans le moule, je m’y suis conformée. Ma mère m’a dit « passe ton bac C » (parce que c’était la filière reine). Alors que j’abhorrai les maths, j’ai passé mon bac C… que j’ai obtenu assez moyennement.
Puis j’ai fait des études, sans trop savoir ce que j’avais envie de faire. Mes parents sont des universitaires, il était hors de question de ne pas faire d’études ! A l’époque, je ne me suis pas demandé quelles options s’offraient à moi, j’ai fait des études, c’est tout. Ne me demandez ce que j’ai étudié, ça m’a tellement ennuyé que je ne m’en souviens plus ! Et le pire c’est que je suis sortie de FAC avec un Bac+5 complètement inutile, qui ne m’a jamais servi dans ma vie professionnelle !
La dernière année de mes études, j’ai angoissé à mort car tout le monde autour de moi (mes profs, mes parents, les amis de mes parents) me répétait que je faisais partie de la « génération chômage » et qu’avec des études de lettres on ne trouve pas de travail. J’en avais des palpitations je vous jure !
Il fallait que je trouve un emploi, sinon ma vie était fichue !
J’ai fait un sans-faute : études, boulot, maison, mari, enfants !
Et j’ai trouvé un travail dans… l’informatique (cherchez l’erreur). Pendant 20 ans, je me suis laissée porter de boulot en boulot sans jamais me demander si ce que je faisais me plaisait. Je me contentais de changer de boîte et de négocier un meilleur salaire à chaque fois.
Et puis j’ai rencontré mon chéri. Après la période de grand amour torride, j’ai commencé à parler de bébés. Parce que quand on est en couple, la suite logique c’est de fonder une famille non ? Alors j’ai eu mes deux enfants.
Un sans faute ! Bac, études, boulot, maison, voiture, mari et enfants (tout ça n’est pas classé dans l’ordre de mes préférence!).
En tant que mère, j’ai dû me conformer aux lois du « manuel de la parfaite maman Jedi »
Dès que j’ai été mère, j’ai senti une montagne d’obligations m’écraser littéralement. La société me disait : « Tu dois être une bonne mère, une bonne épouse, une bonne amante, une bonne ménagère et bien sûr une super professionnelle ». Je me devais d’être performante dans tous les domaines.
Et les obligations les plus lourdes à porter étaient celles qui concernaient mon rôle de mère. Bon j’adore mes enfants, mais les élever n’est pas toujours une une chose simple. Je devais me conformer aux lois du « manuel de la parfaite maman Jedi » :
- les allaiter tu devras… jusqu’à 6 mois (même si ça fait un mal de chien et que t’as l’impression d’être une esclave nourricière)
- être ferme mais bienveillante tu seras avec tes enfants
- La politesse tu leur apprendras (parce que c’est la honte quand loulou ne veut pas dire bonjour à la voisine)
- crier après tes enfants tu ne dois pas
- Les nourrir sainement tu dois (même quand tu viens de rentrer du travail et qu’il n’y a rien dans le frigo)
- Devant la télé tu ne les laisseras pas (même quand tu es épuisée et que tu as besoin de 10 mn de pause)
- Aucun jeu vidéo tu ne leur donneras (il paraît que ça ramollit le cerveau)
- des activités manuelles tu feras avec eux (même si tu déteste ça)
Jusque là, j’ai tout fait comme il faut… Mais comment dire… depuis quelque temps, je sens qu’il y a quelque chose qui cloche, ça ne fonctionne plus.
Mon petit diable a finit par prendre la parole
Le petit diable qui flotte au-dessus de mon épaule gauche, qui n’a pas dit grand-chose jusqu’à présent, a fini par prendre la parole pour me demander « t’en as pas marre de toujours faire ce que les autres attendent de toi ? Y a pas des trucs que tu aimerais faire ? Mais VRAIMENT FAIRE POUR TOI ? »
J’ai ouvert de grands yeux interloqués et j’ai répondu « comment pour moi ? », « Ben oui pour toi, pour te faire plaisir » a rétorqué le petit diable.
Je n’en ai pas dormi de la nuit. Qu’est-ce qu’il voulait dire le petit diable ? Qu’on pouvait penser à soi, faire passer ses besoins avant ceux des autres ? Noooooon ! Pas possible !
Pendant ce temps, le petit ange qui flotte au-dessus de mon épaule droite, et qui lui, n’a pas arrêté de me parler depuis que je suis née (il est bavard !) me disait « ne l’écoute pas, c’est le diable. Il te souffle de mauvaises pensées. Tu ne vas pas tout gâcher. Tu as une vie parfaite ! Que demander de plus ? »
Mmmmmm, que demander de plus en effet ? Je sais pas moi, par exemple ne plus passer 9 heures par jour dans un boulot qui m’ennuie et qui ne m’apporte rien de spécial, prendre du temps pour moi (jusqu’à présent, je croyais que c’était un gros mot)…
J’ai regardé le petit diable, puis l’ange, je les ai écouté tous les deux. J’ai soupesé leurs arguments… J’ai réfléchis longuement, et puis j’ai pris l’ange, je l’ai emmené aux toilettes, je l’ai jeté dedans et j’ai tiré la chasse !
Ça a été un grand moment d’hilarité avec le petit diable ! Qu’es-ce qu’on était contents ! On s’est mis à danser et à crier « HOURRA !! » comme de beaux… diables !
Une fois qu’il a eu récupéré son souffle et essuyé ses yeux (il rigolait tellement qu’il en pleurait), il a dit « Bon, on s’y met quand ? ». J’ai répondu : « En 2018. Je vais écrire ma liste de résolutions ».
Voici mes résolutions pour 2018 (validées par le petit diable) :
- Je quitte mon job et je monte mon activité pour faire ce que j’aime
- j’arrête de vouloir être une mère parfaite : j’ai le droit de me mettre en colère, je sors des surgelés quand je n’ai pas le temps et je colle les enfants devant la télé quand j’ai envie de souffler (bon pas toute la journée tout de même!). Et j’arrête de faire ces conneries de DYI dont j’ai horreur !
- Je change les draps tous les mois, c’est bien suffisant
- je ne douche plus les enfants qu’une fois par semaine (Aaaaaaah!)
- je ne m’épile plus (jamais compris ce diktat non plus, ça fait mal et ça fait perdre du temps)
- je jette ma balance
- mon jardin va se transformer en forêt vierge… on va s’équipe de machettes pour passer 😉
- je ne laverai plus ma voiture, ni ne passerai l’aspirateur dedans… jusqu’à ce qu’on ne voit plus les sièges
- Je sors faire la fête plus souvent avec mes copines
- Je dis merde à belle maman quand elle me fait remarquer qu’il y a de la poussière sur les étagères 🙂
Il est pas beau ce programme ? Et j’ai même pas peur, mon petit diable est là pour m’épauler en cas de coup de mou (parce qu’il va falloir une sacré dose de lâcher prise pour y arriver!). Allez, je vous donne rendez-vous dans un an pour faire le bilan !
Laissez-moi vos commentaires pour me dire si vous aussi vous avez décidé de lâcher un peu la bride en 2018 😉
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