Nous les mamans, nous sommes nombreuses à être stressées et la plupart du temps, nous ne nous en rendons même pas compte !
On se dit « j’ai tout pour être heureuse : un mari que j’aime, des enfants en bonne santé, une belle maison… et pourtant, je sais pas pourquoi, je suis tout le temps fatiguée, je me sens irritable, j’arrive pas à me contrôler ». Ça vous parle ? Et bien c’est du stress. Et oui, parce que nous, les mamans, on a tellement de choses dans la tête et tellement de choses à faire… Vous savez, la fameuse charge mentale ! Tout ce à quoi il faut qu’on pense, tout ce qu’on doit faire dans une journée, qu’on travaille ou qu’on soit femme au foyer. Et puis on a une vie qui, avec les enfants, est par définition, imprévisible : les nuits courtes, les maladies…
Nous sommes en manque de sommeil chronique. Tout ça, ce sont des facteurs de stress. Et cela s’accumule avec des événements stressants qui ne sont pas forcément liés à notre statut de maman : perte d’un travail, maladie d’un proche, soucis financiers…
Et puis, pour couronner le tout, il plus le stress quotidien : le patron, le boulot, les embouteillages, un environnement de vie ou de travail stressant…
Résultat : on est fatiguée, épuisée, irritable, on a du mal à se contrôler nos réactions, on s’énerve, on crie… et après, on s’en veut, on culpabilise.
C’est un cercle vicieux et pour en sortir, il n’y a pas 36 000 manières…
Le masque à oxygène !
Petite devinette…
Vous être dans un avion avec votre enfant. Il y a des turbulences et un masque à oxygène tombe devant vous. Il n’y en a qu’un seul pour vous deux.
Vous le mettez d’abord à votre enfant ou à vous ?
Les consignes de sécurité exigent que le parent mette d’abord le masque et qu’il respire, avant de le mettre à son enfant.
En éducation et dans la vie en général, c’est pareil. Quand la pression est trop grande, on s’occupe d’abord de soi pour être en mesure de s’occuper correctement des gens qu’on aime.
Je vois souvent des mamans vouloir trop se concentrer sur leurs enfants et en oublier de s’occuper d’elles… Soit parce qu’elles veulent être des mamans parfaites… Soit parce qu’elles sont bombardées de conseils qui leur intiment de toujours être positives et de ne jamais s’énerver…
Elle sont alors victimes d’un syndrome que j’appelle le « syndrome du manque d’oxygène »… c’est à dire qu’à trop s’occuper des autres, elles ne respirent plus et ne sont plus aptes à s’occuper correctement ni d’elles-mêmes ni de leurs enfants.
Elles se retrouvent alors « coincées » dans un quotidien frustrant, à ne plus savoir comment gérer des situations difficiles sans s’énerver et à ne pas avoir une minute pour souffler et prendre du recul.
Et du coup, elles font le contraire de ce qu’elles souhaitent ! Conséquence : elles culpabilisent et se sentent malheureuses.
Si vous voulez vous sentir bien et épanouie, avoir des relations sereines avec vos enfants, vous avez besoin de prendre soin de vous, de votre corps, de votre mental et de vos émotions.
Bonne nouvelle ! On peut profiter des vacances pour le faire !
En vacances c’est le bon moment pour relâcher la pression, prendre le temps, sortir des routines du quotidien, de faire ce que vous ne prenez pas le temps de faire habituellement…
Ce peut-être le moment de prendre soin de vous et d’activer vos ressources. Bichonner votre corps, votre cœur et votre esprit. Prendre du temps pour vous, pour vous ressourcer. Mettre en place des rituels de bien-être dont vous ressentirez les bénéfices, à tel point que vous aurez envie de les poursuivre une fois rentrée et replongée dans l’activité, après ces merveilleuses vacances…
Pour vous y aider, je vous propose trois pistes de réflexion / action pour vous nourrir et vous donner envie d’agir différemment.
1) Prenez soin de votre sommeil
Point noir numéro dans la vie d’une maman : la fatigue et le manque d’énergie.
Savez-vous qu’une mère perd en moyenne 1 000 heures de sommeil dans l’année qui suit la naissance de son enfant ? C’est une moyenne, ce peut être moins ou plus… Et imaginez quand on a 2, 3, 4 enfants ?
Le manque de sommeil peut avoir des conséquences très néfastes sur la santé physique, psychologique et émotionnelle.
Commencez par respecter votre rythme de sommeil.
Des études ont démontré que chaque individu a un besoin de sommeil déterminé par son bagage génétique. Certaines personnes n’ont besoin que de 5 ou 6 heures de sommeil pour se sentir bien, et d’autres ont besoin de 8 ou 9 heures.
Commencez donc par déterminer votre besoin en sommeil. Il arrive très souvent que nous soyons convaincus que nous dormons suffisamment, alors que ça n’est pas le cas.
Faites le test pendant ces vacances :
- Avez-vous besoin d ‘un réveil pour vous réveiller chaque matin ?
- A l’heure où sonne le réveil, vous arrive-t-il de tourner le dos et de vous rendormir ?
- Vous arrive-t-il de faire des siestes le week-end pour rattraper le sommeil en retard ?
Si vous avez répondu oui à plusieurs de ces questions, c’est que vous ne dormez visiblement pas assez. N’oubliez pas que ce besoin relève d’une exigence physiologique et non d’un luxe dont vous pouvez vous passer.
Dormez suffisamment, acceptez de vous coucher tôt et faites des siestes pour récupérer le sommeil en retard
Prenez soin de votre corps
Bougez votre corps !
L’exercice physique aide à lutter contre le stress et apaise l’anxiété aussi bien qu’un tranquillisant léger sans avoir d’effets secondaires. En effet, il permet d’augmenter la production de neurotransmetteurs dans notre cerveau, comme la noradrénaline, la sérotonine (qu’on trouve dans les anti-dépresseurs) et les endorphines, reconnues pour leurs fonctions régulatrices de l’humeur.
S’il est vrai que l’exercice physique requiert de l’énergie (que l’on a pas toujours), il en procure aussi beaucoup en retour. L’activité physique augmente nos réserves d’énergie, donne du tonus à notre organisme et ces bienfaits agissent aussi biens sur notre corps que sur notre mental.
Alors profitez des vacances pour vous bouger ! Selon l’endroit où vous passez vos vacances, vous aurez sûrement l’occasion de nager, marcher, ramer, pédaler, grimper, jouer au tennis, courir… ce que vous voulez mais bougez-vous !
Mangez mieux
Je sais, je sais, on vous bombarde de conseils comme ceux-là dans les magasines féminins. Mais mon but n’est pas de vous faire perdre du poids mais de vous faire vous sentir mieux.
Des études l’ont démontré : notre ventre est notre 2ème cerveau.
Dans son ouvrage best-seller « Le charme discret de l’intestin », Giulia Enders indique que nos intestins abritent près de 200 millions de neurones, un véritable système nerveux autonome qui produit autant de dopamine que le cerveau et sécrète jusqu’à 95 % de la sérotonine présente dans le corps. Deux hormones que l’on sait ô combien indispensables à notre santé psychique !
On sait donc aujourd’hui qu’un système digestif en mauvais état va sécréter moins de sérotonine et de dopamine, favorisant ainsi l’apparition de troubles anxieux et de dépression. De plus, les besoins en vitamines d’un organisme soumis au stress sont plus importants (2 à 3 fois pour la vitamine C par exemple !).
Donc pour combattre les effets du stress (fatigue, irritabilité, mauvais sommeil…), je ne peux que vous encourager à soigner votre ventre (et donc de votre microbiote) par le biais d’une alimentation équilibrée !
Profitez de la période estivale pour faire le plein des fruits et légumes des saison !
Prenez soin de vos émotions
Nous connaissons tous, en tant que parent, des moments où nous avons des réactions excessives par rapport au comportement de nos enfants, des moments où nous perdons le contrôle de nos émotions, et nous sentons la colère monter sans pouvoir la maîtriser…
Il peut s’agir d’une émotion de colère, mais la plupart du temps, ces réactions sont causées par le stress.
Sous l’effet du stress, quand votre enfant fait quelque chose qui ne vous plaît pas, tout d’un coup, vous pouvez sentir une impulsion d’agressivité, vous avez envie de crier, de frapper parfois. En réalité, c’est une montée d’adrénaline à l’intérieur de votre corps. Et vous le sentez, c’est physiologique : mâchoire qui se crispe, bras qui se tendent, cœur qui bat plus vite…
Repérez vos déclencheurs
Chacun de nous a son déclencheur. Pour certains, c’est lorsque l’enfant ne mange pas. Pour d’autres, c’est lorsqu’il ne veut absolument pas aller dormir. Pour d’autres encore, c’est parce qu’il s’accroche à nous et qu’on ne sait pas comment faire pour qu’il ose aller avec ses copains.
Profitez des vacances, où vous êtes plus cool, pour repérer quels comportements de votre enfant ont tendance à vous exaspérer.
Repérez les effets dans votre corps
Profitez des vacances où vous êtes plus cool, pour vous entraîner à repérer les effets du stress monter dans votre corps et à vous concentrer sur votre ressenti. Pendant uelques secondes, verbalisez (à voix haute ou pas, comme vous voulez) ce que vous ressentez . Exemple : je sens de la chaleur qui envahit mon visage, je sens mes mâchoires qui se crispent, je sens mon cœur s’accélérer…
Vous constaterez que se concentrer sur votre ressenti, fait retomber le stress et vous permet de vous calmer beaucoup plus rapidement ! C’est une très bonne habitude à adopter sur le long terme.
Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à me laisser votre commentaire pour me dire ce que vous allez mettre en place pendant vos vacances !
Téléchargez ma vidéo (extraite de ma dernière conférence en ligne) dans laquelle je vous livre quelques une de mes clés pour vous aider à diminuer le stress de votre vie et à retrouver une vie personnelle et familiale épanouie et plus sereine !