fbpx

Pourquoi je pète des plombs à la maison : le défi des émotions (Partie 1)

Dans un article précédent, je vous expliquais mes difficultés à rester bienveillante au quotidien et le déclic que j’avais eu en comprenant que la bienveillance ça commence par soi. Alors, j’ai décidé de prendre soin de moi, et de me concentrer sur moi, de parcourir un chemin de bienveillance envers moi-même et de le partager avec vous.
Un des premiers déclics qui m’a permis d’évoluer et de me sentir mieux concerne mes émotions. Mais avant d’en parler, j’aimerai vous décrire une scène de mon quotidien.

Étouffer son émotion mène au pétage de plomb !

Je rentre du travail fatiguée. Je suis allée chercher les loulous au périscolaire et comme  chaque jour, je m’attelle aux corvées ménagères. Je range le lave-vaisselle quand Solal arrive pour me demander s’il peut prendre un petit gâteau.
– Moi : « Nous mangeons dans une heure. Penses-tu que cela soit le moment de manger un petit gâteau ? »
Comme à chaque fois que je lui refuse quelque chose et qu’il est fatigué, Solal se met à trépigner sur place (je précise qu’il a 7 ans!) en râlant très fort : « Mais pourquoiiiiiiii ? »
– Moi : « tu sais pourquoi »
– Solal « Mais Maman, j’ai faiiiiiiim »
– Moi : « tu peux prendre un bout de pomme si tu veux »
– Solal (qui trépigne encore plus fort et se met à chouiner de plus en plus fort) : « Naaaaan, je veux pas de pomme ! j’ai faiiiiiiim ! Allez, steuplé ! »
Je l’ignore et il continue à chouiner et à trépigner à côté de moi. La moutarde commence sérieusement à me monter au nez. Là, je me souviens de ma phrase magique que j’ai appris pendant ma formation à la gratitude (je vous en parlerai dans mon prochain article) et je me répète : « Comment je peux apprécier encore davantage ce moment extraordinaire que je suis en train de vivre maintenant ? ».

Et là, je switche. Je prends mon plus beau sourire, je me penche vers Solal, je le regarde dans les yeux et je lui dit avec beaucoup de tendresse : « Mon chéri, je suis sûre que tu vas réussir à attendre jusqu’au dîner. Et si ça n’est pas le cas, tu peux prendre un bout de pomme ou de carotte ».
Solal se calme instantanément. Il dit en faisant un petite moue : « ouais, je veux bien un bout de carotte à croquer ». Il prend sa carotte et repart s’occuper dans sa chambre.
YES ! Crise évitée !

Sur ce, Lilli arrive pour me demander des noix de cajou… et rebelotte, une autre crise ! Et là, Lilli ne lâche pas le morceau. Elle a 4 ans et fait des crises à se rouler par terre, à pousser des hurlements stridents.
Et qu’est-ce que je fais en bonne mère bienveillante ? Et bien je pète un plomb !

Mère qui pète un plomb

Et qu’est-ce que je fais en bonne mère bienveillante ? Et bien je pète un plomb !

Je lui crie dessus : « J’en ai par-dessus la tête de vos crises. Je suis fatiguée. Vas dans ta chambre ! ». Je la prend par le bras et je la traîne dans sa chambre, je claque la porte et je retourne à la cuisine, complètement furax et dans les limbes de la culpabilité : zut alors, j’étais fière d’avoir pu déminer la colère de Solal et voilà que je pète un plomb contre Lilli ! Je suis nulle !

Que s’est-il passé à votre avis ?

Et bien, en switchant d’humeur avec Solal, j’ai en réalité nié la colère qui montait en moi et j’ai ignoré mon émotion. Lorsqu’on étouffe, une émotion, elle nous revient en pleine figure un peu plus tard, en beaucoup plus fort.

Accepter son émotion

Avant toute chose, il est important d’accepter l’émotion qui monte. Ça n’est pas aussi simple que cela en réalité, car nous avons été habitués à étouffer nos émotions.
Bien souvent, nous avons reçu une éducation traditionnelle, basée sur des principes autoritaires. Enfants, nous ne devions pas répondre à l’adulte, nous recevions des punitions, nous étions rarement écoutés, et étions souvent contraints de refouler nos émotions…
Du coup, accepter une émotion qui monte n’est pas simple pour tout le monde. Cela demande de l’entraînement. Et c’est ce à quoi je me suis attelée depuis quelque temps. Croyez-moi, c’est le bon chemin vers la sérénité et la bienveillance.

Accepter son émotion

A chaque fois que je ressens une émotion, je m’arrête quelques secondes pour la ressentir pleinement et l’accepter : « OK, je ressens bien une émotion là ».

A chaque fois que je ressens une émotion (souvent une sensation de quelque chose qui se ferme au niveau du plexus solaire), je m’arrête quelques secondes pour la ressentir pleinement et l’accepter : « OK, je ressens bien une émotion là ».

Reconnaître son émotion

Une fois que j’ai accepté qu’une émotion est bien là, je prends encore quelques secondes pour la reconnaître : est-ce ce de la colère, de la peur, de la tristesse ?
Ici encore, pas toujours simple de mettre un nom sur l’émotion que l’on ressent. Comme expliqué dans le chapitre précédent, nous sommes habitués à étouffer et à nier nos émotions, car on nous a expliqué étant enfant (et même adulte) que :

  • c’est pas beau de se mettre en colère
  • C’est mal de pleurer : allons, tu n’est plus un bébé !
  • On ne doit pas avoir peur : tu es courageuse, tu n’as pas peur tout de même !

Du coup, nous avons appris à ne plus rien ressentir. En réalité, nous ressentons encore mais nous nions nos émotions, et il nous est difficile de les reconnaître.

Comment reconnaître son émotion ?

Quand je sens une émotion, je m’arrête quelques seconde, je respire calmement en me concentrant son mon souffle, je pose ma main sur mon bas ventre (siège des émotions) et je me concentre sur mon ressenti.

Par exemple : quand mon patron me fait un reproche sur la qualité de mon travail, cela me met dans une colère noire, que je n’ose pas exprimer. Mais est-ce vraiment de la colère ? A présent que j’ai pris l’habitude de décrypter mes émotions, je me rends compte qu’il s’agit en réalité de tristesse. J’ai beaucoup de respect de gratitude pour mon patron, et lorsque je sens qu’il n’est pas fier de moi, je m’en veux et je suis triste. Cela peut également se rapprocher d’un sentiment d’enfant qui a besoin de reconnaissance.

Si vous avez du mal à décrypter vos émotions, vous pouvez utiliser la roue des émotions, qui existe en version enfant et adulte. C’est un outil génial qui vous aidera à prendre conscience de ce que vous ressentez, à mettre des mots sur vos émotions et à exprimer vos besoins. Elle est en vente ici.

Comment transformer ses émotions négatives en quelque chose de positif ?

Une fois que j’ai accepté et reconnu mon émotion, je dois prendre le temps d’en prendre soin. C’est à cette seule condition qu’il me sera possible de tirer un bénéfice de ces émotions. De négatives (colère, tristesse, peur), je les transforme en quelque chose de positif.
C’est pas beau ça ? Vous voulez le mode d’emploi ? Un peu de patience, je vous le livre dans le prochain article qui arrivera dans quelques jours.

Et vous comment gérez-vous vos émotions excessives ? Laissez-moi vos commentaires ! Les échanges sont la plus riche des expériences !

Cet article vous a plus ? Laissez-moi votre e-mail ci-dessous et recevez gratuitement la vidéo « Comment gérer les crises de mon enfant sans stress » dans laquelle j’explique comment fonctionne le cerveau d’un enfant (celui d’un adulte fonctionne de la même manière quand il pète un plomb !)

 

Recherches utilisées pour trouver cet articlehttps://www parents-apaises com/pourquoi-je-pete-des-plombs-a-la-maison-le-defi-des-emotions-partie-1/, jai pété les plombs à l maison, je pete des plombs a cause de mes enfants, pété le plomb chaque jour

3 comments

  1. Delphine R - Répondre

    Difficile de gérer des émotions au quotidien et de ne pas se laisser envahir par elles. La colère, la tristesse peuvent nous faire faire ou dire des choses qu’on regrette par la suite. Et pourtant bahia a raison, il faut les accepter et les verbaliser et ce pour pouvoir avancer… sinon on assiste au syndrome de cocotte minute!!! Pas simple la vie de maman💖

    • Bahia Behidj - Répondre

      Merci pour ton commentaire Delphine ! et oui, le travail de Maman est à la fois passionnant et difficile. On voudrait être parfaites, mais la perfection n’existe pas. on fait juste du mieux que l’on peut 😉

  2. jerome Helliet - Répondre

    Même situation ce matin, pétage de plomb en règle sur ma fille de 6 ans. Le pire dans tous ça c’est que je me sens extrêmement bête et je repense à ma mère qui quand elle ne prenait pas ces anxiolytiques étais une toute autre personne, colérique, vindicative et à qui je ne veux surtout pas ressembler même de loin.

Répondre à Delphine R Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *