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bébé ne fait pas ses nuits ? Conseils et astuces

Ah le sommeil ! Pour tout parent, ce mot est chargé d’espoir (ou de désespoir !), de colère, de regret, de… fatigue ! Savez-vous que la première année suivant la naissance de leur bébé, les parents perdent en moyenne 44 jours de sommeil ?!

A la longue, le manque de sommeil peut avoir des conséquences catastrophiques : risque de dépressIion ou de burn-out, fragilité du système immunitaire, risque d’obésité, de diabète…
D’ailleurs, la privation de sommeil est une des méthodes de tortures les plus employées sur les prisonniers depuis des siècles !

Votre enfant a du mal à s’endormir, il se réveille fréquemment ? Vous ne savez plus ce qu’est une vraie nuit où vous pouvez dormir plusieurs heures d’affilées sans être réveillée ?

Je vais vous livrer quelques conseils et astuces pour apprendre à votre enfant à mieux dormir et pour que vous puissiez retrouver des nuits reposantes. Mais pour bien les appliquer, il est important de comprendre comment fonctionne le sommeil chez votre enfant.

Et si on parlait du sommeil des enfants ?

Aujourd’hui, de nombreuses fausses idées sur le sommeil des bébés circulent. Depuis que je me suis formée à l’approche empathique de l’enfant, j’ai compris comment il évolue dans les premières années. J’aurai tellement aimé avoir ces informations quand j’ai eu mes enfants ! Cela aurait évité bien des désagréments à la famille : fatigue, irritabilité, cris, énervement, crises, et pour finir troubles du sommeil chez mon grand qui durent encore.

En Occident, on a tendance à croire que les bébés peuvent faire leurs nuits à à peine trois ou quatre semaines, qu’il vaut mieux les mettre dans leur chambre seuls, qu’il ne faut pas aller les voir systématiquement quand ils pleurent, pour ne pas les habituer aux bras, pour ne pas qu’ils deviennent capricieux… Ces méthodes peuvent paraître efficaces à court terme, mais les neurosciences ont prouvé qu’elles étaient dangereuses pour le bébé. En effet, elles génèrent beaucoup de stress et débouchent sur de graves séquelles à moyen et long terme : anxiété,  dépression, syndrome de stress post-traumatique, troubles de la dépendance affective et  perturbations du comportement comme l’hyperactivité.

Voici ce qui se passe quand on laisse un bébé pleurer :

Bébé pleure → si personne ne répond, son cri s’intensifie → puis il traverse des émotions de plus en plus fortes (colère → rage → terreur et désespoir) pour finir par se résigner. Donc s’il s’endort c’est qu’il s’est résigné au fait qu’il ne sert à rien d’appeler, puisque personne viendra. Après plusieurs fois, il cessera d’appeler mais il aura subi de graves chocs émotionnels et aura développé une insécurité intérieure qui le suivra toute sa vie. Il aura également développé des croyances sur lui-même comme « je n’en vaux pas la peine » et sur le reste du monde comme « je ne peux faire confiance à personne ». C’est dommage de commencer sa vie avec ce type de croyances non ?

Dans notre société, les troubles du sommeil sont légion. On sait aujourd’hui que cela vient de la mauvaise gestion du sommeil pendant la petite enfance. On devient insomniaque parce que nous n’avons pas appris à nous sécuriser pendant notre sommeil étant enfant. Or, dans la plupart des sociétés autre qu’occidentales, l’insomnie et les troubles du sommeil n’existent pas. Pourquoi ? Parce que là-bas, les Maman dorment avec leur bébé jusqu’à ce que celui-ci soit capable de sentir en sécurité en étant seul, soit environ 3 ans ! Le fait d’entendre ses parents respirer, de sentir sa maman sécurise le bébé. Pensez qu’il a passé 9 mois dans votre ventre à entendre vos bruits internes et votre chaleur ! Même à 6 mois, il en a encore besoin.

Sans aller jusqu’à faire du cododo pendant 3 ans, car c’est un véritable choix, je vous encourage à ne pas laisser pleurer votre bébé. Alors laissez tomber les bons conseils de Maman, Mamie et autres taties : bébé ne peut pas devenir capricieux, c’est tout le contraire ! Si vous allez le voir quand il en a besoin, il développera une sécurité intérieure qui lui permettra de dormir sereinement tout le reste de sa vie ! Et ça c’est un cadeau précieux que vous lui faites.

Comprendre le sommeil de bébé

En connaissant mieux la façon dont le sommeil de votre enfant évolue, vous pourrez en faciliter le déroulement, ce qui permettra d’éviter bien des problèmes futurs.

Le sommeil du bébé entre 0 et 3 mois

A cet âge, bébé dort entre 14 et 20 heures. Il a besoin de s’alimenter fréquemment pour éviter les hypoglycémies. Il ne peut donc pas dormir en continu. Lui conviennent mieux des petites siestes réparties sur 24 heures et entrecoupées de réveils fréquents pour manger.

Le sommeil à cet âge :

Phases du sommeil de 0 à 3 mois

  • ll ne comporte que 2 phases (paradoxal et lent) d’une durée de 50 à 60 minutes. Voilà pourquoi il ne pourra pas faire de siestes plus longues sans se réveiller.
  • Son sommeil est composé d’un pourcentage de sommeil paradoxal plus élevé que chez l’adulte, et il débute directement par cette phase (alors que l’adulte débute par un sommeil lent). Le sommeil paradoxal est un sommeil agité au cours duquel  bébé fait de petits bruits, ses paupières bougent… Une fois le cycle terminé de 60 minutes, il repart dans un sommeil agité. On peut croire qu’il se réveille mais il est en train d’apprendre à se rendormir entre deux phases de sommeil.

De quoi a-t-il besoin ?

1. Une alimentation à la demande

J’aime que chaque mère ait la liberté de choisir entre allaitement et biberon. Moi-même je n’ai pas beaucoup allaité mes enfants. Cependant, il faut avouer que l’allaitement présente de nombreux avantages pour la Maman et le bébé :

  • le lait maternel contient du L-triptophane qui facilite l’endormissement de bébé.
  • le sein ainsi que le contact peau à peau avec sa maman a un effet relaxant pour bébé : il se calme, se détend et trouve le sommeil plus facilement
  • l’allaitement augmente le taux de prolactine chez la mère : en plus de faciliter la fabrication du lait, la prolactine permet à la maman de se rendormir plus facilement.
  • Si vous pratiquez le cododo, vous verrez que bébé se débrouille presque tout seul pour téter quand il en a besoin, et se rendormira très vite une fois la tétée terminée. Cela sera également beaucoup plus reposant pour vous !

2. l’attention de la personne qui s’occupe de lui :

Nous les humains, appartenons à une espèce altricielle : quand nous naissons, nous ne pouvons pas nous débrouiller seuls, nous avons besoin des soins de quelqu’un d’autre, dans la plupart des cas, de notre mère. Comme expliqué plus haut, bébé a désespérément besoin de vous !

Mes conseils pour favoriser le sommeil à cet âge :

  • allaitement, cododo. Si le fait de faire dormir bébé dans votre lit vous inquiète, il existe des petits lits que l’on colle au lit parental,
  • quand bébé est dans un sommeil agité, même s’il fait des petits bruits et gestes, évitez de le prendre car il apprend à se rendormir entre deux phases de sommeil. Ne le prenez que s’il pleure vraiment.

Le sommeil du bébé entre 4 et 9 mois

Phases du sommeil de 4 à 9 mois

Phases du sommeil de 4 à 9 mois

Bébé commence à dormir davantage la nuit et à différencier le jour et la nuit.

Il traverse une phase de sommeil léger avant d’accéder au sommeil plus profond, dans lequel il reste reste environ une heure. Après cela, il pourra se rendormir rapidement et presque sans bruit, ou pourra remuer et rester éveillé assez longtemps (il apprend à passer d’une phase de sommeil à l’autre).

Même si bébé « faisait » ses nuits, les changements qu’il traverse pendant cette période (reprise du travail de maman, crèche, nounous, introduction de l’alimentation solide…) peuvent (à nouveau) déstabiliser son sommeil.

Mes conseils pour favoriser le sommeil à cet âge :

  • Mettez en place un rituel de coucher à reproduire chaque soir et dans le même ordre : bain, repas, change, chanson…
  • Baissez graduellement le rythme de la maison (sons, lumières, voix…) pour qu’il comprenne qu’il s’agit d’un moment calme. Il est ainsi important d’éviter les écrans avant l’endormissement, par exemple ne lui donnez pas la tétée ou le biberon en regardant la télé.
  • Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à faire participer le papa, en intervertissant avec lui. Un jour c’est Maman qui couche bébé, un jour c’est Papa.
  • Soyez réaliste par rapport à son besoin en sommeil. S’il n’a pas sommeil, inutile de le mettre au lit. Repérez ses signes d’endormissement (se frotte les yeux, chouine, se gratte l’oreille, bâille…) et commencez le rituel du coucher.
  • Fournissez-lui un doudou avec votre odeur (vous pouvez dormir une nuit avec)
  • Habituez-le à différencier le jour et la nuit : le jour, ne fermez pas les rideaux pendant la sieste) et la nuit, chuchotez, baissez la lumière…

Les raisons qui peuvent entraver le sommeil :

  • Raisons physiologiques : a-t-il froid, faim, soif, a-t-il mal quelque part ?
  • La température de la pièce doit se situer entre entre 16 et 20° C, idéalement à 18 ° C
  • Y a-t-il eu changement dans la vie de bébé ? Le début chez une nounou ou à la crèche, l’introduction de l’alimentation solide, un déménagement, un voyage, la reprise du travail de maman, un événement familial… ?
  • Savez-vous que 75 % des problèmes de sommeil des enfants sont liés au stress des parents ? Il s’agit souvent de peurs inconscientes (abandon dans l’enfance, peur de la mort subite, de l’étouffement, fausse couche précédente…). Le bébé sent cette angoisse et pleure pour vous signaler qu’il va bien. Rassurez-le et expliquez à votre bébé qu’il s’agit de vos peurs et pas des siennes.
  • Parfois, les enfants dorment mieux dans la rumeur des activités habituelles de la maison plutôt qu’isolés dans une chambre éloignée. A tester.

Et si vous êtes au bout que faire ?

  • parfois le bébé a besoin de pleurer pour décharger son stress : là il n’y a rien à faire à part d’être à ses côté, de le porter. Si vous n’en pouvez plus, déléguez  au papa, à un membre de la famille, une copine… sans culpabiliser !!
  • Autant que possible, essayez de dormir quand bébé dort ! Les tâches ménagères ne sont pas aussi importantes que votre santé et votre équilibre.

Le sommeil de l’enfant de 9 mois à 2 ans

Phases du sommeil de 9 mois à 3 ans

Phases du sommeil de 9 mois à 3 ans

Durant cette période, le sommeil est redouté et fragile. L’angoisse de la séparation se manifeste aussi dans le sommeil et c’est une période de grands changements qui engendrent de l’anxiété chez bébé : début de la marche, apprentissage de la propreté…

Vers 3-4 ans, certains troubles peuvent apparaître. Si votre enfant ne fait plus la sieste, il est possible qu’il souffre d’un déficit de sommeil lent. Cela se traduira par un sommeil plus profond pendant la 1ère partie de la nuit : il peut enchaîner 2 cycles de sommeil profond et le besoin de l’alléger va provoquer des terreurs nocturnes, somnambulisme, énurésie… une fois qu’il n’aura plus besoin de compenser son besoin de sommeil, tout rentrera dans l’ordre.

Mes conseils pour favoriser le sommeil à cet âge :

  • Continuer le rituel du soir et introduire des choses qui calment l’anxiété de votre enfant : histoire, chanson, veilleuse (couleur orangée, éviter absolument la lumière bleue)
  • C’est un âge où il a besoin d’être tranquillisé : restez à côté de lui pendant un moment. Cela représente sans doute un sacrifice de tranquillité bien méritée pour vous, mais c’est transitoire. C’est en se sécurisant qu’il apprendra progressivement à réguler son anxiété.
  • Ne le mettez pas dans son lit pour jouer : il est important que le lit soit toujours associé au sommeil dans son esprit.

Pour aller plus loin :

Si le sujet vous intéresse et que vous voulez aller plus loin dans vos connaissances sur le sommeil des bébés, je vous conseille la lecture de cet ouvrage formidable « Dormir sans larmes » de Rosa Jové.

 

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