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Au secours : ma fille est dans sa période « Je veux pas ! » (partie 2) – Ou comment obtenir la coopération de nos enfants

Dans l’article précédent, je vous présentais mon quotidien avec ma fille qui est dans sa période « Je veux pas ! » et mes alliés qui m’aident à gérer ces moments parfois compliqués.

La phase du « Je veux » et du « tout seul » : c’est quoi ?

Lily est dans ce qu’on appelle « la phase d’opposition » . Elle grandit, se sociabilise grâce à l’école et  a de plus en plus besoin de se distinguer, d’affirmer ses désirs et de s’autonomiser.  Comme elle est encore petite, elle ressent une grande frustration lorsqu’elle se rend compte qu’elle n’arrive pas à faire quelque chose ou qu’on ne la laisse pas faire toute seule. Et comme son cerveau frontal n’est pas encore mature, elle explose dans des colères qu’elle n’arrive pas à contrôler.
Cette période entre 2 et 4 ans est appelée la « petite adolescence ». C’est dire si elle peut être dure. Et pourtant elle est essentielle car elle apprend à l’enfant à :

  • gérer sa frustration. Et c’est une compétence indispensable dont il se servira toute sa vie.
  • Développer sa sécurité intérieure : en s’affirmant, en ayant la possibilité de choisir, à sentir son propre désir
  • construire sa confiance en sa propre personne
    construire sa confiance en ses compétences

Apprendre à gérer la frustration n’est pas évident. Être frustré, ça veut dire ressentir de la colère ET de la tristesse en même temps. Colère contre la personne qui l’empêche de faire ou d’avoir ce qu’il veut, et tristesse de ne pas faire ou avoir ce qu’il veut. Colère et tristesse, ça fait beaucoup d’émotions !

Alors comment obtenir la coopération de son petit bout en plein « crise de la petite adolescence » ?

Lui redonner son libre arbitre

comment obtenir la coopération de son enfant ?

Si on lui redonne son libre arbitre, l’enfant coopérera plus facilement

Ça paraît bizarre à dire quand on est devant un enfant qui fait des crises, mais en réalité tous les  enfants aiment coopérer et apporter leur aide. C’est nous qui abîmons (sans le vouloir) cette tendance naturelle en lui retirant son libre arbitre et son autonomie. Par exemple, quand ma fille veut m’aider à faire la cuisine, si je lui dis « Non, ne touche pas à ça, tu vas ta faire mal » ou « Non ne fais pas comme ça, tu vas te salir », je lui enlève l’envie de m’aider.
Pour avoir envie de coopérer, un enfant doit sentir qu’il a une certaine liberté : la motivation fait partie des compétences du cerveau pré-frontal et donc du libre-arbitre. Si l’enfant est libre de passer l’aspirateur ou non, il y a de grandes chances pour qu’il ait envie de le faire.

Ne pas entrer dans des rapports de force

Si on force un enfant, il finira par faire ce qu’on lui impose par peur ou de mauvaise grâce, mais il ne développera pas son esprit de coopération. Au contraire, il va se raidir et être de moins en moins souple. Ces rapports de force induisent une perte de lien avec l’enfant.
Chaque fois que vous vous surprenez à vous battre avec votre enfant, respirez un bon coup et demandez-vous « qu’est-ce qui se passe ? Est-ce que je veux avoir le contrôle sur mon enfant ou est-ce que je veux lui apprendre à coopérer ? ». Si la seconde réponse est la bonne, alors lâchez prise !

Créer du lien affectif

Créer et entretenir le lien affectif

Les enfants ont un besoin vital : sentir en permanence le lien affectif entre eux et nous

Les enfants ont un besoin vital : sentir en permanence le lien affectif entre eux et nous (leurs parents). Pour eux, c’est aussi important que de boire ou de manger. Quand ils sentent ce lien affectif, ils se sentent en sécurité et sont prêts à faire preuve de souplesse et donc à coopérer.
Le lien affectif se construit grâce aux échanges verbaux et non verbaux (câlins, regards, sourires) mais aussi grâce au jeu. Il m’arrive souvent de jouer avec ma fille pour obtenir sa coopération avec le sourire.

>> Voir des exemples de jeu que j’applique pour obtenir la coopération de ma file

Installer des routines

Les routines aident les plus petits à appliquer les règles, car ils aiment la fiabilité et la sécurité qu’apporte le fait de savoir ce qu’il va se passer. Cela permet à l’enfant de se repérer et de sentir qu’il a du pouvoir (il sait quelle étape vient ensuite).
>> Voir les exemples de routines du matin que j’applique.

Le laisser trouver ses propres solutions

Lorsque l’enfant trouve ses propres réponses et il est alors plus enclin à les appliquer. Ainsi, au lieu de lui donner un ordre, ce qui a tendance à le braquer, il vaut mieux décrire, donner des informations ou poser des questions.

Enfant qui réfléchit

Le laisser trouver ses propres réponses fait fonctionner son cerveau préfrontal.

Exemple :
Décrire ce que l’on voit : « il y a une voiture au milieu  du couloir » : l’enfant va regarder la voiture et comprendre qu’il doit la ranger.
→ S’il ne réagit pas,  donner des informations : « Si quelqu’un marche sur la voiture, il pourrait se faire mal » : cela l’amène à réfléchir et à réaliser ce qu’il peut faire pour corriger le problème
→ S’il ne comprend toujours pas, lui dire « qu’est-ce que tu pourrais faire pour éviter ça ? »

Au bout d’un moment et à force d’utiliser cette méthode, l’enfant réagira dès la 1ère étape.

Éviter les longs discours

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais quand je fais de longs discours, mes enfants ne m’écoutent pas. Ils ont développé une sorte de filtre auditif et doivent se dire « Ça y est, elle nous fait encore la morale, je ferme mes oreilles ! ».  Du coup, faire court s’avère beaucoup plus efficace.
Le dire en un mot : « Lilly, pyjama ! »
→ Pour les plus grands rédiger une note en faisant parler les objets. Exemple : petit mot collé sur la brosse à dent « Je me sens seule. Utilises-moi deux fois par jour pour que je me sente mieux »

Utiliser l’humour

L’humour est un formidable outil pour obtenir la coopération des enfants. Je m’en sers souvent et cela produit des résultats immédiats. Ainsi, je prends des voix de personnages, ou je fais le pitre pour faire passer un message

Exemples :

  • Quand je vois que les enfants sont un peu énervés le soir et n’écoutent pas quand je leur dis « Allez vous brosser les dents », je dis « Allez, le train de la compagnie cacahuète est venu vous chercher pour vous emmener à la salle de bain » et on se met les uns derrière les autres, on fait tchu tchu et on va à la salle de bain en rigolant.
  • Je prends une voix de dessin animé et je dis « je suis le capitaine caries et je vais zigouiller toutes les méchantes caries de la bouche« 
  • Je fais semblant de me brosser le bras, le bidon, le oreilles et je dis « c’est bien là que je dois brosser ? »

En général, mes enfants sont morts de rire et ça se passe plutôt bien.

Le laisser expérimenter les conséquences naturelles

Les conséquences naturelles se produisent sans aucune intervention de l’adulte et sont une formidable occasion d’apprentissage.

Exemples :

  • Si on se promène sous la pluie, on est mouillé ;
  • Si on ne mange pas on a faim ;
  • Si on oublie son manteau en hivers, on a froid ;
  • Si on ne révise pas, on a une mauvaise note.
  • S’il ne met pas son linge sale dans le panier à linge sale : le linge reste sale jusqu’à ce qu’il n’ait plus de linge propre.

Attention ! Résister à la tentation de dire : « Tu vois, je t’avis prévenu ».
La bienveillance est un gage d’efficacité : montrer son empathie : « J’imagine que ça a dû être pénible d’avoir faim« .

Et vous ? Comment obtenez-vous la coopération de vos enfants ? Cet article vous a-t-il aidé à trouver des astuces ? Laissez un commentaire ci-dessous !

Recherches utilisées pour trouver cet article4 ans la petite adolescence

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